Paris, le 29 juillet 2021

Chez Dalibo, nous bénéficions d’une certaine autonomie individuelle, à côté des obligations liées aux services tels que le Support. Ce qui, à terme, peut améliorer la qualité de celui-ci. Franck, l’un de nos DBA, nous en donne un exemple à travers sa veille technologique sur la haute disponibilité.

Franck, comment as-tu découvert PostgreSQL ?

Portrait Franck

Franck : Comme beaucoup, j’ai découvert les bases de données avec Oracle à l’IUT. Mais sceptique à cause des difficultés à l’installer et révolté par le coût des licences, je me suis rapidement converti à PostgreSQL.

J’ai aussi réalisé son monopole en lisant la presse spécialisée, et j’ai proposé PostgreSQL comme alternative dès mon premier job, ce qui a été refusé.

Lors de ma seconde expérience professionnelle, j’ai pu installer PostgreSQL et expérimenter involontairement le bouclage des OID… ! J’ai donc contacté la communauté, et Tom Lane, l’un de ses major contributors, m’a aidé à résoudre le problème. J’ai dû recréer l’instance, heureusement, ce n’était pas méchant.

Puis j’ai été consultant indépendant pendant douze ans, où j’ai dépanné, formé mes clients et réalisé des audits. À l’époque, je manquais de temps pour la veille, mais les missions me permettaient de me remettre dans le bain.

Je connaissais Dalibo à travers deux de ses experts : Guillaume Lelarge, auteur de nombreux articles, et Damien Clochard, qui chapeautait l’ancien magazine de PostgreSQL France. Du coup, j’y ai suivi une formation DBA4 en 2016 (devenue PERF1), avant de postuler.

Embauché en 2018, je suis actuellement DBA Consultant, et je profite d’un temps dédié à la veille en dehors de mes missions de formation, audit et support.

Pourquoi la veille sur la haute disponibilité ?

Franck : Quand j’étais indépendant, j’étais déjà sollicité pour des formations sur la haute disponibilité, la HA. J’avais commencé à rédiger un rapport dessus, ça « frétillait ».

J’ai pu continuer à travailler dessus chez Dalibo, jusqu’à proposer un premier atelier à la PGSession de 2020, qui était plus un test. Sa mise en place a été compliquée, mais je vais le re-proposer cette année en le simplifiant.

En fait, nous avons de plus en plus de demandes depuis l’année dernière, et nous disposons maintenant d’un pôle de compétences HA chez Dalibo. Personnellement, cette veille sur la HA du service PostgreSQL me permet d’anticiper les besoins des clients.

Pourquoi la HA du service, et non celle des données ?

Franck : La haute disponibilité des données est déjà couverte parfaitement par le moteur lui-même (l’archivage, la réplication, les sauvegardes). Elle est un pré-requis à l’étape suivante qu’est la haute disponibilité du service. Et celle-ci couvre beaucoup de domaines : les algorithmes de consensus, la communication inter-sites, la tolérance à la panne… tout cela demande un bagage suffisant, sans pour autant être expert. C’est accessible à tout DBA avec quelques années d’expérience. De plus, ça permet d’amener PostgreSQL au niveau des moteurs propriétaires, plus coûteux pour leur utilisation. Ainsi, nous contribuons indirectement à la communauté.

D’ailleurs, j’avais proposé une conférence sur le sujet de la HA multi-sites au comité de sélection du PG Day France de juin dernier. Elle avait été acceptée, malheureusement j’ai dû y renoncer à cause d’un empêchement de dernière minute. Je pense la proposer à un événement prochain.

En fait, plus que les langages eux-mêmes, c’est leur agencement qui m’intéresse, et les tests : « Qu’est-ce qui se passe dans tel ou tel cas de figure ? ». Cela permet de tester tous les comportements possibles, c’est une démarche très pragmatique. Ma conviction, c’est qu’on ne doit jamais tenter de résoudre les problèmes un par un en ignorant les effets collatéraux. Parfois, un single point of failure peut faire tomber toute la solution et ruiner des mois d’efforts.

La HA, c’est pas si compliqué, mais c’est complexe.


DALIBO

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